L’aluminium utilisé dans les transports évolue dans une boucle de recyclage bien établie. L’aluminium recyclé peut être utilisé presque sans restriction, ce qui permet d’économiser des matières premières, de réduire les émissions et d’économiser énormément d’énergie. Actuellement, les métaux, l’aluminium en tête, jouent un rôle central dans la rentabilité du traitement en fin de vie des véhicules, grâce à leur valeur de rebut élevée.
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L’aluminium est recyclable indéfiniment, avec une économie d’environ 95 % de l’énergie investie dans la production primaire.
Aux États-Unis, le prix des rebuts automobiles (en avril 2010) se chiffre à 1 830 $US par tonne métrique pour l’aluminium, contre 400 $US par tonne forte pour l’acier. Les matières non métalliques qui demeurent après déchiquetage sont encore envoyées à la décharge aux États-Unis, et ont donc une valeur négative. Dans l’Union européenne, ces matières résiduelles sont incinérées ou recyclées, avec une valeur négative ou nulle. Le recours accru à l’aluminium, dont la valeur de recyclage est très positive, augmente la valeur de rebut du véhicule en fin de vie, tout en réduisant la quantité de matières mises en décharge aux États-Unis.
Différents procédés assez efficaces sont utilisés pour récupérer les rebuts d’aluminium des véhicules. La figure ci-dessous montre les opérations qui s’appliquent à une voiture ordinaire. Certaines pièces d’aluminium faciles d’accès sont souvent enlevées pendant le démantèlement initial du véhicule. La carrosserie, y compris l’aluminium restant, est envoyée au déchiquetage, où elle est mise en pièces par un broyeur à marteaux. Après séparation des éléments ferreux au moyen d’aimants et l’évacuation des éléments légers au moyen d’un cyclone, on obtient un mélange de plastiques, de caoutchouc, de verre, de textiles, d’acier de qualité et de métaux non ferreux. Ce mélange est soumis à une séparation en milieu dense et par courants de Foucault, ce qui permet d’en extraire les rebuts d’aluminium. Des procédés de tri additionnels, permettant d’augmenter encore le taux de recyclage et la qualité des matériaux recyclés, sont en exploitation ou en développement.
Les rebuts d’aluminium récupérés lors des différentes étapes du processus sont aujourd’hui destinés surtout aux producteurs d’alliages de fonderie, avec des applications comme les blocs-moteur, les culasses et les boîtes de vitesses. Par ailleurs, étant donné le recours accru aux alliages d’aluminium destinés à être corroyés dans les carrosseries, on s’attend à un volume croissant de rebuts de ces alliages dans l’avenir. La récupération séparée d’alliages de corroyage à partir des voitures pourrait ainsi devenir économiquement viable dans les prochaines décennies.
