Le premier aéronef des frères Wright, qui a pris son envol en 1903, avait un moteur d’automobile modifié de quatre cylindres et 12 chevaux-vapeur pourvu d’un bloc d’aluminium de 13 kilos pour en réduire le poids. Au début du XXe siècle, l’aluminium s’est mis à remplacer graduellement le bois et l’acier, entre autres matériaux, et le premier avion construit entièrement en aluminium a vu le jour au début des années 1920.
Aujourd’hui, des appareils de tous types et de toutes tailles font appel à l’aluminium.
L’aluminium, qui combine légèreté, endurance et malléabilité, est le matériau idéal pour la production en série d’appareils commerciaux. Les solides alliages d’aluminium résistent aux formidables pressions propres aux vols en haute altitude, et les tôles d’aluminium ultra-minces sont à la fois isothermes et hermétiques.
Nombre d’accessoires de cabine, comme les sièges, sont faits en aluminium pour réduire le poids et la consommation de carburant, diminuer les émissions et accroître la charge utile des appareils.
De nos jours, plus de 27 000 avions commerciaux sont en circulation dans le monde, en plus des milliers d’aéronefs légers et d’hélicoptères. À elle seule, la demande d’avions de passagers devrait passer de 15 000, aujourd’hui, à plus de 31 500 en 2030.
L’aluminium est le principal matériau utilisé dans la fabrication d’aéronefs; il représente environ 80 pour cent du poids à vide d’un appareil. Puisque ce métal résiste à la corrosion, certaines compagnies aériennes ne prennent pas la peine de peindre leurs avions, ce qui permet d’en réduire le poids de plusieurs milliers de kilogrammes.
Les avionneurs ont recours à des alliages à haute résistance (principalement l’alliage 7075) pour renforcer la structure d’aluminium de leurs appareils. L’alliage 7075 renferme du zinc et du cuivre pour maximiser la résistance, mais la présence du cuivre rend le soudage très difficile. Par contre, cet alliage s’anodise à merveille, son usinabilité est sans pareille et son fini est le plus beau qui soit.